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La sclérose en plaques (SEP), également nommée encéphalomyélite disséminée, est une maladie neurologique inflammatoire de type auto-immune chronique qui affecte le système nerveux central (SNC). |
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Comment accompagner en toute sécurité des patients atteints de cette maladie et de conserver leurs autonomies ? |
source : HAS |
Troubles invisibles |
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Fatigue (asthénie) fatigue non liée à une activité physique importante ou à un manque de sommeil. Elle peut apparaitre soudainement, à n’importe quel moment de la journée
Troubles Visuels – Adapter l’éclairage. – Adapter les supports écrits. – Signaler au médecin traitant pour une prise en charge adaptée. – Proposer l’usage de lunettes teintées pour reposer les yeux.
Douleur Il peut s’agir d’atteintes neuropathiques continues : pares-thésies ressenties dans tout ou partie du corps, souvent les membres (fourmillements, sensations thermiques, engourdissements, lourdeurs, battements, élancements
En prévention : – Alerter le médecin traitant (toute douleur doit être évaluée) ; – Surveiller l’état cutané ; – Vigilance aux douleurs déclenchées par les soins ; – Accompagner la personne à parler de ses douleurs et l’aider à les identifier. Il est possible de mettre en place des petits outils d’évaluation pour avoir une vision sur le temps de l’évolution de celles-ci (échelles de la douleur, schémas corporels) ; – Veiller à la bonne installation de la personne (fauteuil roulant adapté…) ; – S’assurer que rien ne gêne la personne.
Troubles cognitifs – Aide à la planification et à la mémorisation (mise en place des repères journaliers, hebdomadaires, utilisation de support comme un agenda ou des photos, etc.). – Adapter le temps et le contenu d’intervention.
Trouble de l’humeur Syndromes dépressifs, Anxiété, Hyper-expressivité émotionnelle, qui correspond à une perte de contrôle émotionnel – Aider la personne à évaluer son état et son humeur en proposant des outils ou supports ludiques qui peuvent aussi être des supports à la discussion (par exemple, une météo de l’humeur). – Cultiver le lien social.
À éviter : Les situations de stress. Pour cela, ne pas brusquer la personne, respecter ses rituels, etc.
Troubles sexuels et de la libido – Diminution de l’appétit sexuel, difficultés à obtenir un orgasme – Instaurer une écoute et un dialogue les plus neutres possibles pour éviter les malentendus et surtout liés aux comportements d’évitement, notamment en incluant le conjoint. – S’autoriser à dire « je ne sais pas, je ne suis pas compétent(e) mais j’entends et je ferai le nécessaire pour relayer
Troubles Urinaires ou du transit – Encourager la personne à aller aux toilettes régulièrement. – Encourager le port de vêtements faciles à enlever et adaptés (amples, avec Velcro ou larges fermetures à glissière, etc.). – Limiter la prise de liquide le soir et éviter certaines boissons et certains aliments ayant des effets diurétiques (café, thé, boissons gazeuses, alcool, etc.). – Adapter l’alimentation en privilégiant les fibres. – Limiter les boissons avant une sortie et compenser au retour pour améliorer le transit et éviter les problèmes dus à la déshydratation. – Encourager la pratique d’une activité physique. – Promouvoir la position debout quand c’est possible. – Signaler au médecin traitant pour un traitement spécifique de ces troubles. |
Troubles visibles |
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Troubles de la déglutition (dysphagie)
Signe observé lors de ce trouble : – Écoulement salivaire et/ou alimentaire. – Gêne pour avaler ou mastiquer. – Éparpillement des aliments ou résidus dans la bouche. – Comportement d’aspiration des aliments. – Sensation de serrage, « boule dans la gorge ». – Sensation de blocage des aliments dans l’estomac. – Toux/raclement de gorge. – Reflux par le nez. – Modification de la voix (voix mouillée ou gar-gouillis) après la déglutition. – Larmoiement. – Sensation d’avaler de travers. – Langue, joues et lèvres régulièrement pincées ou mordues involontairement. – Peur de passer à table, refus alimentaire
Que faire – Alerter le médecin traitant. – Au moment des soins et du repas : limiter les sources de distractions visuelles et sonores ainsi que l’agitation ambiante. – Veiller à la bonne installation au moment du repas, voire toute la journée, s’il existe des fausses routes de salive (dos droit, menton légèrement rentré et mâchoires desserrées). – Rappeler, lorsque cela est nécessaire, la nécessité de manger lentement, de bien mâcher les aliments, de prendre de petites bouchées et gorgées, etc. – Être attentif aux plaintes de la personne et remarques des proches. – Être vigilant aux signes de fausses routes graves par inhalation : changement de rythme respiratoire, étouffement, suffocation, apnée, transpiration, modification de la coloration de la peau, des lèvres,touxVeiller à l’hygiène buccale, l’état dentaire (une mauvaise haleine permanente peut être un signe).
Trouble du langage et de la parole – Développer la communication non-verbale49. – Trouble de l’équilibre et de la marche – Encourager la pratique d’activité physique adaptée : marche, vélo d’appartement, etc. – Être vigilant sur la distance à parcourir (sorties, courses, etc.) en fonction des capacités de la personne. – Limiter, adapter, voire supprimer tout ce qui pourrait entraîner une chute (tapis, obstacles, etc.). – Si le risque de chute est important : Encourager la personne à solliciter de l’aide pour entreprendre ses déplacements. |